S'exprimant dans le cadre de ce sommet, le directeur exécutif du PNUE Klaus Toepfer a déclaré: « Ce nouveau rapport apporte la reconnaissance d'un fait crucial par les grandes institutions financières : à savoir que les composants environnementaux et sociaux du développement durable devraient tout autant que les considérations économiques être au coeur des critères pris en compte par les investisseurs et les marchés de capitaux ».
« D'après les analystes financiers qui ont effectué ces recherches, les questions de durabilité ont un impact à long terme sur la valeur actionnariale. Il est clair que, pour protéger cette dernière, les entreprises qui se préoccupent réellement de notre environnement et qui souhaitent contribuer à la prospérité des communautés partout dans le monde doivent lancer des actions immédiates », affirme Toepfer.
Ce rapport de synthèse repose sur onze rapports sectoriels rédigés par les analystes de maisons de courtage. C'est la première fois que l'impact financier des considérations et des critères environnementaux, sociaux et d'entreprise par rapport à la gestion des portefeuilles des OPCVM, des fonds de pension et autres fonds institutionnels est étudié sous ce jour, selon le PNUE.
Les grandes maisons de courtage qui ont entrepris le travail sont parvenues à la conclusion que les compagnies des secteurs de l'aviation, de l'assurance, du pétrole, du gaz et des services d'intérêt général sont d'ores et déjà confrontées à de graves menaces liées au changement climatique, tandis que certains secteurs sont les témoins de l'apparition de nouvelles opportunités, sous la forme de nouveaux « marchés du carbone ».
Parmi les secteurs industriels couverts par ces études: l'aviation, l'habillement, l'électronique, le secteur pétrolier et gazier, les assurances, l'industrie pharmaceutique et les services d'intérêt général. Les onze rapports finaux, qui couvrent huit secteurs industriels, donnent une idée précise de la façon dont les analystes financiers d'aujourd'hui incorporent désormais un large éventail de menaces et d'opportunités nouvelles et complexes dans leur évaluation des performances d'une entreprise.
Parmi les conclusions les plus importantes :
• Les enjeux relevant de la protection de l'environnement, des questions sociales et de la gouvernance d'entreprise affectent la valeur actionnariale sur le long terme, avec dans certains cas des effets profonds.
• La pauvreté des informations fournies par bon nombre d'entreprises sur ces enjeux et leur communication insuffisante dans les rapports annuels limitent la pertinence des analyses financières.
• Des positions claires des pouvoirs publics sur ces enjeux facilitent grandement les analyses financières. Dans certains cas, les analystes n'ont pu fournir de rapports approfondis du fait de l'incertitude quant aux politiques publiques.
Source : PNUE